Plaintes des habitants en 1783

Deux recours des habitants de Bias contre des curés:
l'un a accaparé de l'argent destiné à bias (21 mars 1783)
l'autre ne remplit pas correctement ses fonctions (9 avril 1783).

Ordonnances du conseil de l’archevêque de Bordeaux

Bias 21 Mars 1783

Sur la requête présentée par le syndic et habitants de la paroisse de Bias dans laquelle ils exposent qu’ayant obtenu de gouvernement une somme de cinquante livres pour le dédommage de la perte d’un troupeau de vaches appartenant à la fabrique de cette église qui périt lors de la maladie épizootique, le sieur Lafargue receveur des vingtièmes et subdélégués de l’intendance aurait remis au sieur Dupuy, cy devant curé de Sainte Eulalie et de Mimizan qui ne l’aurait point versé dans les coffres de leur fabrique et en serait détenteur, et partant ils supplient Monseigneur l’Archevêque d’interposer son authorité pour la remise de cette somme que les réparations urgentes de leur église rendent nécessaire. Sur quoi monsieur l’abbé de Beaurepaire voudrait bien en conférer à l’intendant et le prier d’ordonner au sieur Lafargue son subdélégué de faire remettre incessamment la dite somme à la dite fabrique, sauf à celui-ci d’avoir son recours sur les sieur Dupu

*********************

Bias le 9 Avril 1783

Il a été fait lecture d’une lettre du sieur Bachelier de Cantéja, seigneur de la paroisse de Bias, adressée à monsieur l’abbé Boudin par laquelle il l’instruit que le sieur Cazenave, curé de Bias, se conduit d’une manière dissipée qu’il fait de fréquents voyages à Bordeaux où il demeure des mois entiers, que dans les absences ses paroissiens ont été obligés d’enterrer sans prêtres quelques uns de leurs morts, loin de dire la messe les jours fête et dimanche il va la dire dans les paroisses voisines et comme on est instruit d’ailleurs que le dit sieur Cazenave est effectivement très peu exact sur la résidence il a été délibéré qu’à la décision de Monsieur le promoteur serait ordonné au dit sieur curé de résider exactement dans sa paroisse et de remplir fidèlement ses fonctions sous peine de droit.